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J'ai repris les grands principes de fonctionnement de ce site sur www.sciences-et-democratie.net, que j'ai animé de 2006 à 2011. Nous y avons parlé nanotechnologies, OGM, démocratie participative et débat public, bioéthique et bien d'autres sujets encore.
Je suis consultant web participatif, prestataire de services en e-démocratie, civictech, fondateur et gérant de la société Particip&Co, agence numérique dédiée à la démocratie participative et au débat public.
Philippe BOURLITIO. 30 mai 2003.
Le mulet est un animal stérile, donc incapable de se reproduire naturellement. En réussir le clonage présentait un intérêt évident (mais discutable) pour les éleveurs. C'est chose faite.
Je profite de cette actualité pour revenir sur la notion d'espèce, notion qu'il est utile de maîtriser dans bon nombre de débats où la génétique est impliquée (OGM, biodiversité, recherche et expérimentation animale...). La stérilité du mulet lui vient de son mode de "reproduction" : il est issue du croisement entre une jument et un âne. C'est un phénomène général : croiser entre-eux des animaux d'espèces différentes mais suffisamment proches (croisements dits inter-spécifiques) engendre une descendance stérile. Vous en connaissez certainement d'autres exemples : le tigron (lionne + tigre) ; le ligre (tigresse + lion) ; le mouchèvre (chèvre + bélier) ; le crocotte (chienne + loup) ...
La définition usuelle d'une espèce, celle qu'on enseigne au collège, s'appuie sur deux critères : la ressemblance et l'interfécondité (la capacité à engendrer une descendance fertile). Elle est suffisante pour expliquer la stérilité des hybrides que l'on vient de citer. Cependant, doit-on considérer comme appartenant à la même espèce deux populations d'animaux qui se ressemblent, qui sont interféconds lorsqu'on les met en présence, mais qui, en réalité, ne peuvent se rencontrer (on parle d'isolement géographique) donc se croiser ? C'est souvent ainsi que commence la formation d'une nouvelle espèce à partir d'une espèce ancestrale.
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de Eric Lombard, le 20 juin 2004, 18:46:45
L'interfécondité n'est un critère utilisable qu'en cas de reproduction sexuée.
Pour découvrir les conséquences de cette difficulté à définir ce qu'est une espèce, voir le livre de JJ KUPIEC et Pierre SONIGO, "Ni Dieu, ni gène" (Seuil 2000, p15). Ce livre passionnant est appelé à devenir un classique, au même titre que "Le hasard et la nécéssité" de Jacques Monod (Seuil 1970)
de françois, le 31 mai 2005, 18:57:49
Plutot que de noter ce commentaire, faisons en un autre. Les traducteurs de la Bible utilisent le vocabulaire contemporain. La notion d'espèce n'a pas toujours été la même et l'extrait de la Bible cité le révèle bien. En l'occurrence, l'histoire du mot "espèce" est fortement révélatrice, puisque justement, espèce a d'abord signifié "signe, révélation (de Dieu)". Ensuite, l'espèce humaine s'emploie plutot dans le sens de catégorie ou "sorte". Le sens purement biologique existe, lui depuis le XVIIIème siècle, et a lui aussi subi des variations. Voici la définition contemporaine peut être inventée par Linné ??? : l'espèce définit "l'ensemble de tous les individus dont les caractères communs les distinguent au sein d'un genre." Cette notion a bien sur évolué et je ne suis pas systématicien pour en faire une histoire exhaustive. Cependant, il semble que cette notion soit liée de façon évidente à la reproduction, puisque l'homme a compris depuis bien longtemps que la reprodction permet de se reproduire et que nos rejetons nous ressemblent, et que d'autre part, il n'estpas possible avec des animaux qui ne sont pas de la même "sorte" que nous (qui ne sommes d'ailleurs pas des animaux au sens biblique).
Justement, nous commençons seulement depuis la fin du XIXème / début du XXème siècle à séparer la notion de reproduction sexuée de celle d'espèce. Mieux cerner, mieux trouver les mots justes qui permettent de comprendre ce lien ne passe pas, j'en suis désolé pour notre commentateur avisé, par la lecture de la Bible !
Et merci à A. Rey et son dictionnaire historique de la langue française :)
de françois, le 31 mai 2005, 19:10:21
Comme ce post est quelque chose de très différent, je voulais ajouter un petit texte plus marrant.
Alors voilà : pour déterminer une espèce, il faut décrire ses caractéristiques. Le dessiner, on faisait ça il y a longtemps. On le mesurait, la hauteur du crane, les phalanges des pieds, le pénis, etc. Mais il fallait faire cela sur un individu "type" qui était en général ramené d'une expédition. et justement, c'était une des tâches de Darwin, que de rapporter de nouvelles espèces, de les conserver, afin de pouvoir présenter une sorte d'espèce-étalon", c'est à dire un lectotype.
A partir de ce lectotype, on peut faire des comparaisons entre espèces, mesurer une variation intra-espèce sur un paramètre particulier, et lui donner un nom.
Bon, alors maintenant, voilà le gag : qui est le lectotype de l'homme ?
de CELIK, le 08 janvier 2006, 14:13:50
QUE VEULENT DIRE LES MOTS CLONAGE,GéNéTIQUE,ENGENDRE,L'INTERFéCONDITé,
FERTILE,ESPèCE ANCESTRALE DANS CE TEXTE
de mickael, le 19 décembre 2006, 17:25:07
cela ne répond pas à ma question .
de florya, le 28 novembre 2007, 14:44:03
vou pouvé me dire quel est la différence entre un lion et un tigre dépéché vou de me répondre c'est pour un devoir de sciences à rendre vendredi 30 novembre 2007 a 15h30
de anticrocotte, le 22 janvier 2008, 15:49:33
Juste pour dire qu'un loup+une chienne ce N'EST PAS une hybridation puisque loup et chien appartiennent à la même espèce...
Ca me vexe quand je lis encore ce genre de commentaires sur les "hybrides" chien/loup. Une sous esèce, ou alors un phénotype local, certes, mais en dehors de ça, les petits ne sont pas stériles, et ça reviendrait à dire que les chinois ne peuvent pas se reproduire avec les belges...
Désolée, une fois de plus, mais NE DITES PUS CE GENRE DE CHOSES!
de jessica, le 14 décembre 2010, 18:20:49
dites moi sil vous plait si il y a des difference entres les tigres et les lions repondez moi vites svp c'est pour vendredi 17 decembre c'est pour un devoir de svt
de catherine, le 13 avril 2011, 20:00:30
bonjour moi je suis qui aime beaucoup les épece danimaux moi jai6 ans merci byee
de silvere, le 16 janvier 2019, 16:24:00
avec des exemples precis est que la notion d'espece est discutable.?
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Pour les plus courageux, il existe un ouvrage de référence traduit en français :
Ridley, M. (1997) Evolution biologique. 2nd edn. DeBoeck Université.
L'ouvrage est un pavé grand format de 700 pages et il faudra avoir de bonnes bases de biologie ou avoir parcouru les 400 premières pages pour accéder aux chapitres "La notion d'espèce" et "La spéciation".
Pour les autres, je vais tâcher de trouver un ouvrage plus accessible.
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